Réponses aux questions de la séance 2

Pour commencer, que penses-tu de ce nom, « Diafoirus » ? À quels mots te fait-il penser ?
La terminaison en -us est utilisée pour donner une consonance latine au nom de cette famille. Au XVIIe siècle, le latin est la langue de la science.
Le mot fait évidemment penser à la foire, c'est-à-dire au marché agricole où se rencontrent les paysans venus vendre leurs marchandises. Les jours de foire sont généralement bien arrosés et les propos échangés ne relèvent pas de la plus haute poésie !
Enfin, le préfixe dia- rappelle une racine grecque (dia) signifiant « à travers », comme dans... diarrhée !

Avec qui Thomas Diafoirus confond-il Angélique ? Pour qui est-ce particulièrement gênant ? 

Thomas confond Angélique avec Béline, ce qui est particulièrement gênant pour Argan : son épouse pourrait être sa fille, ce qui laisse peu de doute quant aux raisons qui ont poussé la jeune femme à se marier avec ce vieil égoïste.

Pourquoi M. Diafoirus préfère-t-il soigner le peuple plutôt que les nobles ? 

Les nobles veulent absolument que le médecin les guérisse : « ce qu'il y a de fâcheux auprès des grands, c'est que, quand ils viennent à être malades, ils veulent absolument que leurs médecins les guérissent. »

Quel divertissement Thomas Diafoirus propose-t-il à Angélique ? Est-il raisonnable de penser qu'une jeune fille pourrait être intéressée par cette proposition ? Qu'est-ce que cela nous dit de Thomas Diafoirus ?
Thomas propose à Angélique d'assister à la dissection du cadavre d'une femme. On voit mal comment un spectacle aussi horrible pourrait intéresser une jeune fille saine d'esprit qui ne se destine pas à la médecine. Une telle proposition montre bien l'imbécillité de Thomas, incapable de se mettre à la place d'autrui.

Pourquoi peut-on dire que ce portrait est contradictoire ? 

Le portrait de Thomas par son père est contradictoire puisque, en voulant faire l'éloge de son fils, en voulant démontrer qu'il est un époux idéal pour Angélique, il ne cesse de nous prouver que c'est un être borné et lourd d'esprit.

À travers le portrait du fils, qu'apprenons-nous, au passage, sur le père ? 

Le fait que le père ne se rende pas compte de l'image déplorable qu'il donne du fils nous montre qu'il n'est pas plus avancé sur le plan intellectuel. On apprend par ailleurs qu'il fait partie des médecins qui ne croient pas à la circulation du sang.

Il y a au moins un personnage dans cette scène qui pense la même chose que toi : qui est-ce ?
C'est Toinette, qui ne cesse de faire comprendre ce qu'elle pense en prétendant le contraire ; c'est ce qu'on appelle l'ironie.