dimanche 5 avril 2020

Le Médecin malgré lui - Séance 2


Le Médecin malgré lui et Le vilain mire


Tout comme Jean de La Fontaine s'inspirait largement des fables antiques d’Ésope et de Phèdre, Molière a puisé dans divers répertoires, notamment celui de la farce médiévale. Tu as dû remarquer que ces deux histoires présentaient de nombreuses ressemblances.
  • Les deux personnages principaux ne sont pas des héros ; ils sont tous deux affligés de graves défauts (la jalousie du vilain, l'ivrognerie de Sganarelle, la jalousie conjugale...). Mais ces deux anti-héros peuvent se montrer rusés quand la situation l'exige.
  • Les deux histoires se moquent bien sûr des médecins, tellement incompétents qu'un simple paysan peut obtenir d'aussi bons résultats qu'eux...
  • mais elles se moquent également des malades, dont beaucoup sont vus comme des simulateurs. Rien de tel qu'une bonne maladie imaginaire pour échapper au travail ou à un mariage non désiré !

Un peu d'Histoire !

Sous l'Ancien Régime, la plupart des grandes villes possédaient une cour des miracles, un quartier servant de refuge nocturne aux escrocs et aux faux-infirmes qui dans la journées se répandaient dans la ville pour mendier ou voler. Une fois rentrés dans leurs taudis, le soir venu, la plupart « guérissaient » miraculeusement des maladies qui leur avaient permis de grappiller quelques sous.

Orthographe

Ça faisait longtemps !...
Aujourd'hui, nous allons réviser l'accord du participe passé, sujet que nous avions déjà traité il y a quelques mois.

1. Retrouve dans ton cahier la leçon consacrée à l'accord du participe passé et complète les phrases suivantes. 
  • Le participe passé peut être employé comme un ………………… ou être utilisé pour former les temps …………………
  • Associé à l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde avec …………………
  • Associé à l'auxiliaire avoir, le participe passé s'accorde avec ………………… si celui est placé ………………… le verbe.

2. Complète le texte ci-dessous. Inutile de recopier tout le texte ! N'écris que les formes verbales à accorder.
LISETTE – Votre fille toute saisie1 des paroles que vous lui avez (dire), et de la colère effroyable où elle vous a (voir) contre elle, est (monter) vite dans sa chambre, et pleine de désespoir, a (ouvrir) la fenêtre qui regarde sur la rivière.
SGANARELLE – Hé bien ?
LISETTE – Alors, levant les yeux au ciel. « Non, a-t-elle dit, il m’est impossible de vivre avec le courroux de mon père : et puisqu’il me renonce pour sa fille, je veux mourir. »
SGANARELLE – Elle s’est (jeter) ?
LISETTE – Non, Monsieur, elle a (fermer) tout doucement la fenêtre, et s’est (aller) mettre sur le lit. Là elle s’est (prendre) à2 pleurer amèrement : et tout d’un coup son visage a (pâlir), ses yeux se sont (tourner), le cœur lui a (manquer)3, et elle m’est (demeurer) entre mes bras.
MOLIÈRE, L'Amour médecin, 1665, Acte I, scène 6.

1. Saisie : troublée
2. Se prendre à : se mettre à
3. Le cœur lui manque. : elle se sent mal.





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