Aujourd'hui, nous allons étudier un
extrait de « La panthère noire », poème composé
par Charles-Marie Leconte de Lisle, poète du XIXe
siècle.
La
panthère noire
Par les sentiers perdus au
creux des forêts vierges
Où l'herbe épaisse fume au soleil du matin ;
Le long des cours d'eau vive encaissés dans leurs berges,
Sous de verts arceaux de rotin ;
Où l'herbe épaisse fume au soleil du matin ;
Le long des cours d'eau vive encaissés dans leurs berges,
Sous de verts arceaux de rotin ;
La reine de Java, la noire
chasseresse,
Avec l'aube, revient au gîte où ses petits
Parmi les os luisants miaulent de détresse,
Les uns sous les autres blottis.
Inquiète, les yeux aigus comme des flèches,
Elle ondule, épiant l'ombre des rameaux lourds.
Quelques taches de sang, éparses, toutes fraîches,
Mouillent sa robe de velours.
Elle traîne après elle un reste de sa chasse,
Un quartier du beau cerf qu'elle a mangé la nuit ;
Et sur la mousse en fleur une effroyable trace
Rouge, et chaude encore, la suit.
Avec l'aube, revient au gîte où ses petits
Parmi les os luisants miaulent de détresse,
Les uns sous les autres blottis.
Inquiète, les yeux aigus comme des flèches,
Elle ondule, épiant l'ombre des rameaux lourds.
Quelques taches de sang, éparses, toutes fraîches,
Mouillent sa robe de velours.
Elle traîne après elle un reste de sa chasse,
Un quartier du beau cerf qu'elle a mangé la nuit ;
Et sur la mousse en fleur une effroyable trace
Rouge, et chaude encore, la suit.
Sous la haute fougère
elle glisse en silence,
Parmi les troncs moussus s'enfonce et disparaît.
Les bruits cessent, l'air brûle, et la lumière immense
Endort le ciel et la forêt.
Parmi les troncs moussus s'enfonce et disparaît.
Les bruits cessent, l'air brûle, et la lumière immense
Endort le ciel et la forêt.
Charles
Marie LECONTE
DE
LISLE
(1818-1894), « La
panthère noire », Poèmes
barbares, 1862.
Le
vocabulaire
employé dans ce texte est assez riche !
|
- En une phrase, que fait la panthère ?
- Comment qualifierais-tu les images qui te viennent à l'esprit en lisant ce poème ?
- Quelle est la « robe de velours » dont il est question à la troisième strophe ?
- Tous les vers ont-ils le même nombre de syllabes ? Repère les mètres utilisés en faisant attention aux « e » muets. En poésie, le « mètre », c'est la longueur d'un vers : octosyllabe, décasyllabe, alexandrin, etc.
- En ce qui concerne les sonorités, que remarques-tu dans ces deux vers ?

Un quartier du beau cerf qu'elle a mangé la nuit
Et dans ceux-ci ?
Sous la haute fougère elle glisse
en silence,
Parmi les troncs moussus s'enfonce
et disparaît.
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