- En une phrase, que fait la panthère ?
Après une nuit de chasse, la panthère
noire apporte à manger à ses petits affamés.
Comme tu le constateras souvent au fil
de tes études, le « fond » d'un poème (ou son
« message », ce qu'il raconte) est généralement assez
simple et peut être brièvement résumé (« Je vous aime. »,
« La vie est trop courte. », « C'est le
printemps ! », etc.). C'est pourquoi, lorsqu'on étudie un
poème, l'intérêt doit se porter sur la manière dont l'auteur a su
rendre son message vivant, imagé et musical.
- Comment qualifierais-tu les images qui te viennent à l'esprit en lisant ce poème ?
J'espère que tu as été sensible à
la beauté particulière de ce texte ! Il est un peu à l'image
de son sujet, la panthère : beau et effrayant à la fois. La
richesse des images, la variété des notations (ce qu'on voit, ce
qu'on sent, ce qu'on entend, etc.), le décor de cette jungle
luxuriante mettent en valeur, par contraste, la violence de ce monde
sauvage.
C'est ce qui caractérise le langage
littéraire : il ressemble à ce dont il parle. En littérature,
et particulièrement en poésie, il n'y a pas de différence entre le
fond et la forme.
- Quelle est la « robe de velours » dont il est question à la troisième strophe ?
La robe de velours que mouillent
quelques taches de sang, c'est évidemment le pelage de la panthère.
- Cette façon de désigner une chose par le nom d'une autre avec laquelle elle présente un point commun est une figure de style bien connue appelée métaphore.
Une métaphore est une sorte de
comparaison raccourcie on compare bien deux choses mais on ne sert
plus de mots-outils tels que « comme », « pareil »,
« semblable », etc.
Pour dire, par exemple, qu'Alain est
beau, on peut simplement dire :
Alain est très beau.
On peut aussi le comparer à une
référence en matière de beauté :
Alain est beau comme un dieu. →
C'est une comparaison.
On peut aussi désigner Alain par le
nom du plus beau des dieux.
Alain est un véritable Apollon. →
Alain est toujours comparé à un Dieu mais on a supprimé le
comme. Il s'agit donc d'une métaphore.
Les métaphores permettent d'évoquer
les êtres de manière imagée et, ainsi, de marquer davantage les
esprits.
- Tous les vers ont-ils le même nombre de syllabes ? Repère les mètres utilisés en faisant attention aux « e » muets.
Dans
ce poème, chaque strophe est composée de trois alexandrins et d'un
octosyllabe.
La
/ rei / ne
/ de / Ja/ va, / la / noi / re
/ chas / se / ress(e),
A / vec / l'au / be, / re / vient / au / gî /t(e) où / ses / pe / tits
Par / mi / les / os / lui / sants / mi / au / lent / de / dé / tress(e),
Les / uns / sous / les / au/ tres / blottis.
A / vec / l'au / be, / re / vient / au / gî /t(e) où / ses / pe / tits
Par / mi / les / os / lui / sants / mi / au / lent / de / dé / tress(e),
Les / uns / sous / les / au/ tres / blottis.
- En ce qui concerne les sonorités, que remarques-tu dans ces deux vers ?
Elle
traîne après
elle un reste
de sa chasse
Un quartier
du beau cerf qu'elle
a mangé la nuit
Sur les 24 syllabes
qu’additionnent ces deux alexandrins, neuf comportent les sons [é]
ou [è].
- Cette répétition d'un même son-voyelle est appelée assonance.
Et dans ceux-ci ?
Sous
la haute fougère elle glisse
en silence,
Parmi les troncs moussus
s'enfonce
et disparaît.
Dans cet exemple,
on entend souvent revenir le son [s] ! Ici, le texte semble
vraiment imiter la démarche délicate et feutrée de la panthère.
- La répétition d'un son-consonne est appelée allitération.
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